"Freia"


Aphrodite 101 numéro222, à Philippe Boulet, basé à Port Miou.

Freia est gréée "high tech" avec mât, bôme et safran carbone!

Freia

Les améliorations de Freia, mon 101, portent sur le mât, la bôme, le gouvernail et le tangon en carbone:

-le mât est passé de 70 à 38kg, la mêche et le safan de 36 à 9kg, le tangon se manie comme une gaffe et la bôme triangulaire recoit la grand-voile ferlée dessus et protégée par un taud endraillé sur chaque arrète de cette bôme (très bel effet).

-par rapport au mât Isomat, le tube est plus raide de 30% et les sections ovales du tube et des barres de flèche plus fines: ceci entraine un gain de puissance de la grand-voile qui rend le voilier ardent ce qui a été compensé par un allongement de 50cm du safran. Résultat: tangage et départ au lof très diminués, passage dans le clapot nettement amélioré, rayon de giration diminué. Le comportement général est plus vif. Petit raffinement supplémentaire: bastaques et pataras sont en vectran (ou équivalent) de 5mm ce qui est très léger, ne rague pas sur la voile et ne coûte pas cher.

Mon expérience avec le mât Isomat a été bonnifiée par 3 jours de navigation avec Ibn Andersen venu barrer Freia pour un essai comparatif de "Voiles et Voiliers" avec le Hobby 33 et le Class 10, voir le numéro157 de mars 84 de cette revue. Andersen a réglé le mât à sa facon, mais plus simplement que comme il l'a décrite. Il positionne le mât avec les bas-haubans. Ceux-ci raidis à la main puis mollis de 3 à 4 tours de ridoir de chaque côté. Prise du pataras tel que la tête de mât vienne bien sur l'arrière (pas loin d' 1m). Ceci raidit les bas haubans. Prises des galhaubans raidis tels que, après avoir relaché le pataras, il reste une flèche 10cm environ. Enfin cette flèche est ramenée à très peu ou rien en raidissant les bas-haubans. Le haubannage est alors très raide, les bas-haubans un peu moins que les galhaubans et l'étai qui chantent si on les fait vibrer comme une corde de violon. Tous les francais qui ont constaté cette raideur n'ont jamais admis que c'était la bonne solution, pourtant à une SNIM où nous étions 8 aphrodites, si je n'étais le meilleur ni en tactique, ni en stratégie, j'étais le plus rapide et Andersen a remporté combien de rencontres de 101...

Mon expérience du génois: j' ai 3 génois maxi avec mousquetons. Un en mylar assez lourd que je tiens jusqu'à 24 nds apparents au prés quand un changement de voile d'avant serait trop pénalisant en régate. Son rendement me parait plus rentable que le solent jusqu'à 15nds apparents au prés. Un en dacron léger utilisé jusqu'à 10 à 12nds apparents au prés et un en toile à spi que j'utilise en promenade jusqu'à 14nds apparents au bon plein et qui n'a pas à être plié mais simplement bourré dans son sac (quel plaisir). Je tiens le génois à 40cm des barres de flèche au près serré de 0 à 5nds de vent apparent (grosso modo), puis je serre jusqu'à 5cm de celles-ci avec le renforcement du vent.

Mon expérience du spi: j'ai 2 spis, le léger de 67,5m2 (ancienne norme du handicap national) et un lourd de 57,5m2. Si la taille du léger est un peu faible vent en poupe, je le tiens facilement et me trouve rarement handicapé par rapport aux autres 101 qui ont le 80m2. Par contre je serre beaucoup mieux le vent qu'eux.

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